Ouvert en 1827 par la banque Mallet et Cie, le passage Choiseul est, à l’instar de nombre de ses contemporains, le fruit d’une opération spéculative.
Construit sur les ruines des hôtels de Lionne, Langlée, de Gesvres et Radepont, son succès fut aussi rapide qu’éphémère : vite délaissé à la période haussmannienne, il fut décrié à la première moitié du 20ème siècle par l’écrivain Céline qui y vécut enfant.
« On avait beau répandre du soufre, c’était quand même un genre d’égout le Passage des Bérésinas. La pisse ça amène du monde. Pissait qui voulait sur nous, même les grandes personnes ; surtout quand il pleuvait dans la rue » (Mort à Crédit, 1936).
La notoriété du passage Choiseul est en fait très dépendante des modes et des commerces qui s’y installent : la fréquentation revient au début des années 1970 lorsque le grand couturier Kenzo ouvre boutique.
Aujourd’hui, Kenzo a déménagé et l’affluence a de nouveau diminué. Choiseul demeure cependant un lieu d’animation au cœur du quartier.
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