passage Du ponceau

Ce passage est construit en 1826 afin de prolonger le passage du Caire. A cette époque, il fait 92 mètres de long et 2,50 mètres de large, cette étroitesse est liée à celle des parcelles qu’il traverse. Bien qu’initialement destiné au commerce, il ne reste plus, en 1835, que deux locataires dans le passage : une charbonnière et un marchand de vin.
En 1854 il est, comme beaucoup de passages, raccourci à la faveur du percement du boulevard Sébastopol. Il perd alors ses rares activités d’antan.
Son allure actuelle d’entrepôt de textiles ne surprend guère dans un quartier comme le Sentier !
Ce passage apparaît comme beaucoup plus discret et anonyme que ses frères. Malgré toutes ses dénaturations, il conserve pourtant suffisamment d’attraits pour que le Ministère de la Culture propose de l’inscrire à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

L’entrée rue Saint-Denis réutilise le passage cocher de l’immeuble construit à cet emplacement au début du 18e siècle. Elle présente donc des caractéristiques néo-classiques.
En 1970, le sol en mosaïque est malheureusement supprimé. La verrière sera elle aussi remplacée en 1973 par des vitres en plexiglas et ses luminaires seront refaits. Malgré cela, le passage a gardé quelques rares éléments d’origine : les deux étages (grâce auxquels les proportions sont restées inchangées), quelques moulures au dessus de certaines enseignes et les trois premières boutiques situées du côté du boulevard Sébastopol.