passage du caire

Construit à l’initiative de la Caisse des Rentiers sur les plans de l’architecte Trételle et ouvert au public fin 1798, le passage du Caire doit son nom à la campagne de Bonaparte, entré au Caire le 23 juillet de la même année, et à l’engouement orientaliste qui s’en suivit. L’ensemble du passage, de la rue et de la place du Caire ont ainsi été nommé « foire du Caire ».
Le Passage du Caire est également l’un des plus anciens passages couverts de Paris et une légende raconte qu’à l’origine, son sol était recouvert par des pierres tombales de l’ancien Couvent des Filles-Dieu, sur les terrains duquel il a été édifié.
L’industrie d’impression lithographique qui l’occupait au 19ème siècle a été remplacée par des grossistes en confection et fabrication de mannequins pour vitrines qui hantent de nos jours ses trois galeries : Saint-Denis, Sainte-Foy et Galerie du Caire.

Avec 360 mètres de long, le Caire est le passage le plus étendu de la capitale, mais sa véritable particularité est sa verrière en « toile d’araignée » : jeu compliqué d’imbrications au carrefour de ses trois galeries.
Autre élément remarquable, le seul en lien avec l’Egypte, sa façade sur la place du Caire, décorée par la déesse à tête de vache Hathor, tour à tour incarnation du ciel, déesse de la joie, de la musique, de l’amour, puis de la montagne des morts, a été inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) le 28 avril 1964.